Piloter la progression avec souplesse
Pour représenter ou piloter la progression des apprenants de langue, il est utile de décrire leurs aptitudes selon une série de niveaux successifs. On a proposé des échelles de ce type le cas échéant
dans les Chapitres 4 et 5. Lorsqu’on étalonne la progression des étudiants au cours des niveaux élémentaires d’enseignement général, à un moment où leurs besoins professionnels futurs ne sauraient être envisagés, ou encore lorsqu’il faut faire une
évaluation générale de la compétence en langue d’un apprenant, il peut être à la fois utile et pratique de combiner un certain nombre de ces catégories en une caractérisation récapitulative de la capacité langagière comme, par exemple, dans le Tableau 1 du Chapitre 3.
Un schéma tel que celui du Tableau 2 du Chapitre 3, conçu pour l’auto-évaluation de l’apprenant offre une grande souplesse ; les différentes activités langagières y sont étalonnées individuellement bien que chacune soit traitée dans sa globalité. Cette présentation permet de tracer un profil dans le cas où les compétences sont inégalement
développées. Une souplesse encore plus grande est évidemment fournie par l’étalonnage détaillé
séparément des sous-catégories, comme dans les Chapitres 4 et 5. Si toutes les capacités présentées dans ces chapitres doivent être mises en oeuvre par un usager de la langue pour traiter efficacement l’ensemble des actes de communication, ce ne sont pas tous les apprenants qui auront besoin
de toutes les acquérir ou qui voudront le faire dans une langue autre que leur langue maternelle. Par exemple, certains apprenants peuvent n’avoir
aucune demande pour l’écrit. D’autres, en revanche, ne seront intéressés que par la compréhension de textes écrits. Néanmoins, cela ne signifie pas que de tels apprenants en seront respectivement réduits aux formes orale ou écrite de la langue. (Chap 6 p. 103)
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