Le Cadre Européen
Le Cadre Européen Commun de Référence pour les LanguesDictionnaireEurope 
Le Cadre européen commun de référence offre une base commune pour l’élaboration de programmes de langues vivantes, de référentiels, d’examens, de manuels, etc. en Europe.
[...] Donner des critères objectifs pour décrire la compétence langagière facilitera la reconnaissance  mutuelle des qualifications obtenues dans des contextes d’apprentissage divers et, en conséquence, ira dans le sens de la mobilité en Europe.   (Chap1 p.9)
Il n’y a pas, en Europe, de communauté linguistique entièrement homogène. Des régions différentes ont leurs particularités linguistiques et culturelles. Elles sont généralement plus marquées chez ceux qui vivent localement et se combinent, en conséquence, avec le niveau social, professionnel et d’éducation. L’identification de ces traits dialectaux donne donc des indices significatifs sur les caractéristiques de l’interlocuteur. Les stéréotypes jouent un grand rôle dans ce processus. On peut les réduire par le développement d’aptitudes interculturelles (voir 5.1.2.2). Avec le temps, les apprenants entreront en contact avec des locuteurs d’origines variées. Avant d’adopter pour eux-mêmes des formes dialectales, ils doivent prendre conscience de leurs connotations sociales et de la nécessité d’être cohérent et consistant. (Chap 5 p. 93)
Il est possible de dire, en outre, que, si la connaissance d’une langue et d’une culture étrangères ne conduit pas toujours à dépasser ce que peut avoir d’ethnocentrique la relation à la langue et à la culture « maternelles » et peut même avoir l’effet inverse (il n’est pas rare que l’apprentissage d’une langue et le contact avec une culture étrangères renforcent plus qu’ils ne les réduisent les stéréotypes et les préjugés), la connaissance de plusieurs mène, elle, plus sûrement à un tel dépassement, tout en enrichissant le potentiel d’apprentissage.
C’est dans cette perspective que l’insistance sur le respect de la diversité des langues et sur l’importance d’apprendre plus d’une langue étrangère en contexte scolaire prend son plein sens. Il ne s’agit pas seulement d’un choix de politique linguistique à un moment déterminé de l’histoire, par exemple, de l’Europe, ni même – si importante soit cette visée, de donner de meilleures chances d’avenir à des jeunes capables de recourir à plus de deux langues. Il s’agit bien surtout d’aider les apprenants
– à construire leur identité langagière et culturelle en y intégrant une expérience diversifiée de l’altérité ;
– à développer leurs capacités d’apprenants à travers cette même expérience diversifiée de la relation à plusieurs langues et cultures autres. (Chap. 6 p. 105)