Plusieurs attitudes sont possibles face aux erreurs de l’apprenant, par exemple :
a. les fautes et les erreurs sont la preuve de l’échec de l’apprentissage
b. les fautes et les erreurs sont la preuve de l’inefficacité de l’enseignement
c. les fautes et les erreurs sont la preuve de la volonté qu’a l’apprenant de communiquer malgré les risques
d. les erreurs sont inévitables ; elles sont le produit transitoire du développement d’une interlangue par l’apprenant. Les fautes sont inévitables dans tout usage d’une langue, y compris par les
locuteurs natifs.
Mesures à prendre
Les mesures à prendre eu égard aux fautes et erreurs de l’apprenant peuvent être
a. toutes les fautes et les erreurs doivent être corrigées immédiatement par l’enseignant
b. la correction mutuelle immédiate devrait être systématiquement encouragée pour faire disparaître les erreurs
c. toutes les erreurs devraient être relevées et corrigées lorsque cela n’interfère pas avec la communication (par exemple, en séparant l’objectif de correction de celui d’aisance)
d. les erreurs devraient non seulement être corrigées mais aussi analysées et expliquées en temps opportun
e. les fautes qui ne sont guère que des lapsus doivent être ignorées mais les erreurs systématiques doivent disparaître
f. on ne devrait corriger que les erreurs qui interfèrent dans la communication
g. les erreurs devraient être acceptées comme « langue transitoire » et ignorées.
Utilisation des erreurs
Que peut-on faire de l’observation et de l’analyse des erreurs de l’apprenant
a. pour la planification de l’enseignement et de l’apprentissage sur une base collective ou individuelle ?
b. pour la mise en place d’un cours ou l’élaboration de matériel ?
c. pour l’évaluation de l’enseignement et de l’apprentissage, par exemple :
– les étudiants sont-ils essentiellement évalués sur leurs erreurs et leurs fautes dans la réalisation de la tâche ?
– si tel n’est pas le cas, quels sont les critères de réussite mis en oeuvre ?
– les erreurs et les fautes font-elles l’objet d’un barème et, si oui, selon quel critère ?
– quelle importance relative donne-t-on aux erreurs et fautes de
– de prononciation ? – de syntaxe ?
– d’orthographe ? – d’usage ?
– de vocabulaire ? – de contenu socioculturel ?
– de morphologie ?
(Chap 6 p. 117)
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